" Hôtel du crime ou Le sandwich – cadavre ". Comédie en un acte

Hôtel du Crime ou Le Sandwich-Cadavre
L'image présente une scène pleine de dynamisme et de mystère.
  1. Table des matières
  2. Scène I
  3. Scène II
  4. Scène III
  5. Scène IV
  6. Scène V
  7. Scène VI
  8. Scène VII
  9. Scène VIII
  10. Scène IX
  11. Scène X

Le comédie met en scène un groupe hétéroclite de personnages qui se retrouvent tous dans cet hôtel étrange. Les quiproquos, les rebondissements et les interactions comiques ajoutent une dimension humoristique à l'histoire. Alors que les différents protagonistes poursuivent leurs objectifs individuels, leurs destins se croisent dans une série de situations imprévues, mettant leur débrouillardise et leur ingéniosité à l'épreuve.

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Personnages :

Scène I

L'espace représente un petit hôtel. Le décor modeste se compose d'une table en bois simple au milieu, entourée de quelques chaises dépareillées. Une unique lampe de bureau éclaire faiblement la pièce. À gauche, un bar de fortune avec quelques bouteilles et une porte menant à une petite cuisine. À droite, une porte donnant sur un couloir étroit. Malgré sa simplicité, l'hôtel dégage une atmosphère de travail sérieux.

Dans un coin du hall débute la réunion du personnel.

Réceptionniste. (Entre en courant) Il me semble que je suis le premier… Pourtant ils me disent toujours que je suis en retard. Et voilà, je suis le premier !

Maître d'hôtel. (En rentrant) Salut !

Réceptionniste. Salut ! ça va ?

Maître d'hôtel. Oui, ça va.

Réceptionniste. (Après une petite pause) Tu n’as pas remarqué, mais je suis arrivé le premier ?

Maître d'hôtel. Ah, tiens oui, c’est vrai… Tu as oublié de changer l’heure sur ta montre ?

Réceptionniste. Et quoi, il fallait ?

Maître d'hôtel. Mais oui ! Hier on a reculé d’une heure !

Directrice. (Rentrant avec Oscar) Bonjour, Nicolas. Bonjour, Germain. C’est bien la première fois que vous êtes à l’heure…

Réceptionniste. Oui, madame. Ce sera toujours comme ça à présent !

Maître d'hôtel. (Ironique) Chaque fois qu’on change l’heure…

Directrice. Alors, je vous présente votre nouveau collègue, Oscar.

Chef cuisinier. Salut !

Réceptionniste. Salut, je suis Germain.

Maître d'hôtel. Et moi, c’est Nicolas.

Directrice. Oscar est notre nouveau chef de cuisine. Tu vas nous présenter comment tu conçois ta manière de travailler, Oscar ?

Chef cuisinier. Si vous voulez… J’adore mon métier. Je vais vous raconter comment je fais des côtelettes. Je prends mon couteau préféré, d’ailleurs il est toujours avec moi… (Il sort un grand couteau) Je vois un grand morceau de la viande. Je me dis : Oscar, c’est la viande et tu dois le couper… Je me réponds : pas de problème Oscar, je le ferai ! Et je commence… (Il commence à gesticuler) Je le coupe, je le coupe… comme ça, et puis comme ça… Le sang gicle de partout, mais je ne m'arrête pas. Je suis déterminé à faire mon travail rapidement et efficacement. Rien ne peut me détourner de ma mission. Dans cette scène macabre, je suis prêt à affronter l'horreur pour accomplir mon devoir. Chaque goutte de sang est un rappel de l'urgence de la situation, mais je reste concentré et dévoué à ma tâche. Rien ne peut me faire flancher, car je suis un professionnel et je suis prêt à aller jusqu'au bout. … Oho-ho ! Mon couteau est comme une épée qui tue les ennemis… Je coupe encore plus et plus et…

Directrice. Merci Oscar, nous avons compris que vous connaissiez vraiment bien votre métier.

Chef cuisinier. Si vous voulez je peux vous raconter comment je fais le roastbeef… Je ne suis pas un simple cuisiner, je suis un artiste. Chaque morceau de viande est une toile blanche sur laquelle je crée une symphonie de saveurs. Mais je ne m'arrête pas là... (Il commence à gesticuler comme s'il jouait d'un instrument) Je danse avec mon couteau, je sculpte la viande, c'est un ballet de saveurs. La viande, c'est ma muse. Et mon couteau, c'est mon pinceau.

Directrice. C'est assez, merci. Je pense qu'on a saisi l'idée. Asseyez-vous s'il vous plait !

Chef cuisinier. Bien sûr, je vais m'asseoir. Si vous avez d'autres questions ou besoin d'assistance supplémentaire, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Directrice. Alors, après les bonnes explications d’Oscar concernant sa manière de travailler on va pouvoir commencer notre réunion. Comme vous le savez se débutera aujourd’hui un grand concours de littérature dans notre hôtel. C’est une bonne occasion pour nous car grâce à cette activité nous allons pouvoir attirer plus de gens dans notre hôtel et je pourrai enfin couvrir toutes les dépenses. Donc… (Le téléphone sonne) Allô ! Je peux vous demander me retéléphoner plus tard, je suis en réunion… (Elle accroche) Qu’est-ce que je disais ?

Réceptionniste. Vous avez dit : toutes les dépenses…

Directrice. Oui… Toutes les dépenses, y compris celles que tu fais, Germain, et qui ne sont pas tout à fait justes…

Réceptionniste. Non, madame… Vous avez dit que le concours nous permettra de couvrir toutes les dépenses.

Directrice. Mais, oui, c’est ce que je dis, toutes les dépenses ! Le concours est une chose importante… (Le téléphone sonne) Allô ! S’il vous plaît, je suis en réunion… Oui, je vous comprends que c’est urgent mais j’ai devant moi le personnel de mon hôtel… Bref, retéléphonez plus tard ! (Elle accroche) Qu’est-ce que je disais ?

Maître d'hôtel. Une chose importante…

Directrice. Voilà, c’est une chose importante, et, Nicolas, il faudra que tu fasses ton job mieux encore, pour que les clients ne se plaignent plus que leurs bagages n’arrivent pas toujours à l’heure...

Maître d'hôtel. Mais non, madame. Vous avez parlé de concours....

Directrice. Concours ? Exactement, le concours... (Téléphone sonne) Mais qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui ? Allô ! Je vous ai déjà dit… quoi ? Mon mari ? Il me trompe ? (Elle raccroche. Elle est complètement désespérée et distraite) Alors revenons à nos moutons…

Réceptionniste. Madame, nous avons parlé de concours…

Maître d'hôtel. Et on a rien dit sur des moutons…

Chef cuisinier. Vous savez tout ce que je peux faire avec du mouton ?

Directrice. On s’en fout de tout ce que vous pouvez faire avec vos moutons… Allez, au travail ! Vite au boulot ! Plus vite, bande de paresseux !

Réceptionniste, Maître d'hôtel et Chef cuisinier sortent. Directrice reste toute seul.

Directrice. (Désespérée) Mon mari... Tout s'éclaire maintenant... c'est donc pour cela qu'il est froid avec moi depuis que ma cousine est arrivé ?

Scène II

Organisatrice du concours. (Entrant) Bonjour madame, je suis la directrice du concours d’écriture. Je voudrais bien savoir si les chambres sont prêtes, si le restaurant est décoré. J’ai réservé…

Directrice. (Dans ses pensées ) Réservé… oui, ils ont réservé une chambre dans mon hôtel pour me tromper…

Organisatrice du concours. Je ne comprends pas, madame, de quoi vous parlez… Il est très important que votre service sois impeccable car nous attendons une invitée surprise : une grande star de cinéma. Vous comprenez que ça améliorera votre réputation si tout se passe bien et si, en plus…

Directrice. C’est ça… ma réputation. Voici vos clés… Ma réputation, je n’ai plus de réputation… Comme je suis bête d’avoir cru…

Organisatrice du concours. Madame, il manque la clé de la chambre « luxe »…

Directrice. Oui, la chambre « luxe »… Maintenant je sais où ils se cachent… A la guerre comme à la guerre ! (Elle s’en va)

Organisatrice du concours. Madame, de quelle guerre parlez-vous… Je vous dis qu’il manque la clé de la chambre « luxe »… Où allez-vous ? Madame j’ai vraiment besoin de la clé de cette chambre… J’ai prévu cette chambre pour notre invitée, la super star… (Elle poursuit la Directrice) Attendez madame ! (A part) Mais qu’est-ce qu’il y a avec cette dame ?

Scène III

Le commissariat de police, un lieu empreint d'autorité et de vigilance, est représenté dans cette scène. Les murs sont ornés de dossiers et de tableaux d'affichage, témoignant de l'activité constante de la police. Des bureaux équipés d'ordinateurs et de téléphones occupent l'espace, tandis qu'une atmosphère de sérieux et de détermination règne en maître.

Le stagiaire s'ennuie de l'inactivité.

La stagiaire. Si j'avais su que ce métier serait si ennuyant, je ne l'aurais jamais choisi... Voilà, je suis en stage depuis deux longues semaines dans ce commissariat et il ne se passe rien ici... À part un chauffeur arrêté et mis en prison pour conduite en état d'ivresse... Rien d'autre ! Je pensais que mon stage serait plus intéressant et captivant ! Et puis cet inspecteur... Parfois, j'ai l'impression qu'elle est là juste pour faire joli... Je me souviens aussi d'une fois où j'ai osé évoquer l'idée d'une enquête passionnante, avec des poursuites, des pistolets, et peut-être même un cadavre... Mais l'inspecteur m'a tout de suite coupé, me rappelant brutalement que nous sommes dans un petit village tranquille, loin des scénarios palpitants que l'on voit à la télévision.

Je ne sais pas, peut-être que je suis trop idéaliste. Je m'imaginais en train de résoudre des crimes, de faire partie d'une équipe dynamique... Mais pour l'instant, je me contente de faire des photocopies et de chercher des cafés pour tout le monde.

Enfin bon, je vais essayer de rester positif et de tirer le meilleur parti de ce stage. Qui sait, peut-être qu'une opportunité passionnante se présentera un jour. En attendant, je vais aller chercher ce sandwich pour l'inspecteur, puisqu'apparemment c'est ma mission du moment.

Ah, les joies du stage...

L'inspecteur. (En entrant) Qui parle de moi ?

La stagiaire. C'est moi, inspecteur... Je dis que c'est grâce à vous que dans ce petit village il n'y a pas de criminalité...

L'inspecteur. C'est vrai... Je connais bien mon travail...

La stagiaire. Moi, je rêvais qu'au cours de mon stage, j'aurais une véritable enquête... Avec un maniaque qui poursuit les gens pour les tuer... Des pistolets, des menottes... Enfin, un cadavre...

L'inspecteur. (Le coupant) Arrête tes bêtises ! Descends de tes nuages... Tu plaisantes ? Un cadavre ici ?

La stagiaire. Mais oui... Imaginez, un meurtre dans un lit ou même dans une sombre cave... Nous marchons et tout à coup... Paf, paf, paf... Et moi, j'arrête le criminel...

L'inspecteur. Amusant... Va plutôt me chercher un sandwich... C'est juste à côté, dans la sandwicherie...

La stagiaire. À vos ordres, chef ! (Ironiquement) Ce stage est vraiment passionnant ! (Il s'en va).

L'inspecteur. Un cadavre... Rêveur ! En plus, j'ai peur de ça ! (Elle s'en va).

Scène IV

La scène se déroule dans le même hôtel. Les romancières Marine et Julie font leur entrée.

Marine. (à Julie) Je t'ai dit que c'est un super hôtel.

Julie. J'espère que la cuisine sera à la hauteur du reste.

Marine. Tu ne penses qu'à la cuisine...

Julie. Mais c'est normal... j'ai faim.

Marine. Nous avons mangé il y a 2 heures...

Julie. Déjà deux heures ? Il faut absolument aller commander quelque chose à manger... Je veux bien un steak avec des frites... Ou peut-être...

Marine. Nous sommes ici pour participer au concours, mais toi, tu es obnubilée par la nourriture... As-tu trouvé un titre pour notre nouveau roman ?

Julie. (Elle n'écoute pas) Des boulettes liégeoises à la sauce lapin...

Marine. (Elle note) Des boulettes liégeoises à la sauce lapin... Quoi ? Es-tu folle ?

Julie. Mais non, c'est si délicieux !

Marine. Je te demandais si tu avais trouvé un titre pour notre roman ?

Julie. Pardon, j'ai mal entendu ce que tu disais...

Marine. Ce n'est pas grave... Nous travaillons en tandem depuis deux ans et c'est grâce à moi que nous remportons de tels concours...

Julie. Oui, mais c'est grâce à moi que nous avons toujours des sujets pour nos romans...

Marine. D'accord, d'accord... Je te connais, quand tu as faim, il est impossible de discuter avec toi...

Julie. Oui, j'ai faim... Il faut immédiatement commander quelque chose... Garçon !

Marine. Oui, il vaudrait mieux te nourrir... Garçon !

Le poète Maxime entre, observant attentivement tout autour de lui.

Maxime. M-m ! Cet hôtel n'est pas mal...

Marine. Ah, le voilà ! ( à Julie) Je t'avais bien dit que cet endroit offrait un excellent service...

Julie. Garçon... prenez notre commande... Je veux bien un steak...

Maxime. Mais pardon... Vous vous trompez. Je ne suis pas serveur...

Marine. Alors, qui êtes-vous ?

Julie. Vous ne sauriez pas prendre ma commande alors ?

Maxime. Je me fiche de votre commande. Je suis ici pour le concours d'écriture...

Marine. Vous aussi ?

Maxime. Oui, avec ma collègue Mélanie... Mais où est-elle ? (faisant déclamé la poésie) : Ma collègue Mélanie, où est-elle donc passée ? Je cherche son sourire, son rire éclatant. Comme une étoile filante, elle s'est envolée, Laissant mon cœur triste et désemparé.

Marine et Julie (ensemble, d'un ton ironique, en insistant sur chaque syllabe). La poésie... oh là là !

Mélanie entre, les bras chargés de valises.

Julie (à Maxime). Vous êtes un vrai gentleman, vous laissez votre collègue avec ses valises.

Maxime. Nous vivons dans une société libérale et démocratique... Vous, les femmes, vous vouliez l'égalité, voilà ! Elle est pour vous...

Mélanie. Maxime, ce n'est pas gentil de me laisser toute seule avec tous les bagages. Tu pourrais m'aider ?

Maxime. Oui, j'arrive... (Il ne bouge pas) juste que je vais terminer le débat avec ces dames... De quoi parlions-nous ?

Julie (ironique). D'une société libérale...

Marine (même). Et démocratique...

Maxime. Oui, exactement !

Mélanie : Si ce sont des hommes comme toi qui font de la politique, nous n'aurons jamais une société démocratique !

Maxime. Mais ça rime en plus...

Mélanie. Ça rime toujours avec moi !

Maxime. Moi aussi, je ne suis pas poète pour rien ! (déclamation) Nous rêvons d'une société plus juste et équitable, Où les valeurs démocratiques ne seront pas discutables. Nous nous lèverons, unis dans notre quête, Pour chasser les faux leaders, ceux qui nous rejettent.

Mélanie. Tu crois que ces rimes? Quel hônte...

Maxime. Pardon ? Mais c'est toi honte da la poésie...

Mélanie. Ha Ha Ha ! Je ris dans ton visage...

Pendant que Maxime et Mélanie se disputent, Marine et Julie se regardent.

Marine. (à Julie) Ils se disputent comme nous !

Julie. Sauf qu'ils n'ont pas faim comme moi.

Mélanie. Alors, où sont nos chambres ?

Maxime. C'est bizarre que personne ne nous ait accueillis ici... Je veux ma chambre au plus vite. Il faut absolument trouver la directrice de cet endroit.

Julie. Il faut trouver et aussi demander le dîner en chambre...

Scène V

Les mêmes, plus la promotrice qui rentre.

Mélanie (voit la promotrice) Justement, elle est là !

Maxime. (à la promotrice) Bonjour madame la directrice, pourrions-nous avoir nos chambres ?

Mélanie. Nous sommes là pour le concours d'écriture...

Julie. Je voudrais également que vous preniez ma commande pour le restaurant.

Marine. Quant à moi, je préférerais avoir une chambre séparée de ma collègue.

Promotrice. Attendez, attendez ! Je ne suis pas la directrice de l'hôtel, mais plutôt celle des finances.

Julie. Cela veut dire que je n'aurai pas mon steak ?

Promotrice. Désolée, ce n'est pas de mon ressort. Vous n'auriez pas vu la directrice de l'hôtel ?

Mélanie. Mais non, nous aussi, nous la cherchons !

Maxime. Si j'ai bien compris, vous vous occupez des finances et promotion ?

Promotrice. Vous avez bien compris. C'est exact.

Marine. Alors, c'est vous qui financez le concours ?

Promotrice. Et pas seulement le concours, mais tout l'hôtel m'appartient.

Marine. Comme c'est une coïncidence... Peut-être que notre nouveau roman pourrait vous intéresser... Il est promis à un grand succès et pourrait vous rapporter beaucoup d'argent...

Julie. De plus, si vous nous commandez quelque chose à grignoter au restaurant, nous le dévorerons immédiatement... Vous savez, travailler le ventre creux, ce n'est pas vraiment confortable.

Maxime (à Marine et Julie). Attendez, justement ma collègue Mélanie et moi voulions vous proposer la même chose : sponsoriser notre recueil de poésie...

Mélanie. Tout à fait...

Maxime. Et vous, avec votre "estomac vide", ne vous mêlez pas de choses qui ne vous concernent pas du tout... Votre roman n'est certainement rien comparé à notre poésie...

Mélanie. Tout à fait...

Julie (vers Mélanie, ironique). Pour une poétesse, tu n'es pas très bavarde.

Mélanie. Quoi ? Arrête de me tutoyer

Ils commencent à se disputer.

Promotrice : Stop ! Tout d'abord, je ne sponsorise jamais de littérature, car je la déteste... Votre roman et votre poésie ne m'intéressent vraiment pas du tout !

Julie : Mais peut-être devriez-vous essayer ?

Promotrice. Et en duo, trouvez la directrice de l'hôtel plus rapidement !

La directrice passe en courant, poursuivie par des gens. Elle tient un grand couteau dans sa main.

Directrice (hurlant). Je vais le tuer... gredin !

Organisatrice du concours. Madame, attendez... J'ai vraiment besoin de cette clé... S'il vous plaît, ayez pitié...

Chef cuisinier. Madame, je voudrais récupérer mon couteau...

Julie : Il me semble que c'est la directrice...

Maxime : Elle est vraiment extravagante avec ce couteau !

Promotrice. Qu'est-ce que vous attendez ? Attrapez-la !

Tous. Madame la directrice !

Julie. Attendez-nous !

Mélanie. Nous sommes venus pour le concours...

Maxime. Pouvons-nous avoir nos chambres ?

Marine. Attendez ! Tous partent, sauf la Promotrice.

Scène VI

Promotrice. (Toute seule) Pourquoi court-elle avec un couteau ? Il y a certainement quelque chose de suspect... En tant que citoyenne responsable, il est de mon devoir d'agir... mais comment ? Ah, je sais... je vais appeler les autorités. (Elle sort son téléphone portable) Allô, police ?

La Stagiaire. Oui, commissariat de la ville, je vous écoute !

Promotrice. En tant que personne responsable, je me sens dans l'obligation de réagir et de vous avertir... Vous comprenez ? C'est mon devoir de vous contacter... Dès que j'ai appris cela, j'ai immédiatement pris la décision de vous prévenir...

La Stagiaire. (En la coupant) Bref madame, qu’est qu’il y a ?

Promotrice. En fait, je ne sais pas comment vous le dire…

La Stagiaire. Dites-le comme ça l’est.

Promotrice. Je suppose… Il me semble… je pense…

La Stagiaire. Allez madame, passez tout de suite aux choses essentielles…

Promotrice. Je crois qu’on aura un meurtre dans l’hôtel…

La Stagiaire. (Joyeux) Comment ? Enfin on aura un meurtre !

Promotrice. Pardon ?

La Stagiaire. (Sérieusement) Excusez-moi ! Vous dites qu’on a un meurtre dans l’hôtel ? (Elle note) C’est magnifique…

Promotrice. Comment ?

La Stagiaire. Je voulais dire que c’est une vraie tristesse… Merci, madame… Au revoir, madame ! (Elle accroche le téléphone et court dans les coulisses) Inspecteur ! Inspecteur !

Promotrice. Allô ! Allô ! Elle a raccroché... Elle aurait au moins pu demander le nom de l'hôtel et son adresse... Comment vont-ils le trouver maintenant ? Mais ce n'est pas mon problème ! En tant que citoyenne responsable, j'ai rempli ma mission... (Elle sort)

La Stagiaire. (En appelant) Inspecteur !

Inspecteur. (Il est en train d’ouvrir son sandwiche) Mais qu’est-ce qui se passe encore ?

La Stagiaire. Inspecteur, je le savais… J’ai toujours cru jusqu’ici qu’il y aurait un cadavre !

Inspecteur. (Se moquant) Et qui as-tu tué ?

La Stagiaire. Mais non, inspecteur, c’est très sérieux ! J’ai reçu un coup de fil : on a un cadavre dans un hôtel !

Inspecteur. (En refermant son sandwich) Dans quel hôtel ? L’adresse !

La Stagiaire. Oups ! J’ai oublié de la demander…

Inspecteur. Bravo ! Ta première enquête est déjà finie avant d’avoir commencé ! (Elle ouvre son sandwich)

La Stagiaire. Inspecteur, j’étais si fortement excitée que j’ai oublié de la demander…

Inspecteur. Alors regarde et admire comment travaille un vrai professionnel… (Il referme son sandwiche. Il commence à faire le médium) C’est hôtel qui s’appelle « Mariotte » et son adresse : rue du Centre, 13…

La Stagiaire. Magnifique ! Vous êtes vraiment Sherlock Holmes ! Dites, comment vous faites ça ?

Inspecteur. C’est facile, mon cher Watson ! Dans notre petit village, il n'y a qu'un seul hôtel, celui-ci ! Si quelqu'un a appelé notre commissariat, cela ne peut signifier qu'une chose : il s'agit bien de cet établissement ! Nous devons donc concentrer nos efforts ici et agir en conséquence !

La Stagiaire. Génial !

Inspecteur. Merci. J'ai mes petits trucs pour obtenir rapidement les informations dont j'ai besoin. (Il ouvre son sandwich)

La Stagiaire. Mais alors, qu’est-ce qu’on attend ? Il faut y aller… Dépêchons-nous ! Je vous attends dans la voiture, Holmes ! (Il sort en courant)

Inspecteur. Attends-moi, Watson ! (En refermant son sandwich) Je vois que je n’aurai aucune chance de commencer mon sandwich… Attends-moi, le cadavre ne va pas se barrer tout seul ! (Il sort)

Scène VII

L'hôtel. Les deux secrétaires de la superstar entrent.

Alice : Dépêche-toi, Ysanne, tu sais bien qu'elle n'aime pas quand nous sommes en retard. Passe-moi la liste !

Ysanne : La liste ?

Alice : Oui, la liste !

Ysanne : Mais c'est toi qui l'avais, non ?

Alice : Arrête tes bêtises et donne-moi cette fichue liste.

Ysanne : Je ne l'ai pas ! Je t'ai dit que c'est toi qui l'avais...

Alice : Oh, mince... C'est moi qui l'avais ! Mais où est-ce que je l'ai mis... Où est-elle ? Elle va me tuer, je suis... je suis... je suis morte ! (elle cherche)

Ysanne : (Elle la sort de sa poche) Je l'ai ! Tiens, je voulais juste te taquiner un peu... As-tu vu ton visage (rit) avec toutes tes grimaces : "Je suis morte, je suis morte" ? Tu es vraiment hilarante !

Alice : Tu as l'air mal en point... Passe-moi la liste... Alors, voyons ! (Elle examine la liste) La robe. Tu as bien réservé la robe, non ?

Ysanne : La robe ? Bien sûr... et le maquillage ?

Alice : Zut ! Le maquillage... ah, le voilà ! La voiture ?

Ysanne : La voiture... réservée et prête à nous conduire...

Alice : Parfait ! La chambre ?

Ysanne : Oui, la chambre est réservée, et c'est une suite de luxe !

Alice : Excellent ! Heureusement que nous sommes des secrétaires organisées.

Ysanne : En effet, nous avons dû surmonter quelques obstacles, mais nous nous en sommes bien sorties !

Alice : Oui, et nous n'avons plus beaucoup de temps devant nous !

Ysanne : C'est vrai, mais si jamais il y a des problèmes, ce ne sera pas de notre faute.

Alice : Absolument ! Allons-y, Ysanne, notre superstar nous attend !

Scène VIII

La musique bat son plein. Superstar fait son entrée dans une danse enflammée, suivie de près par son garde du corps.

Superstar : Est-ce que tout est prêt ?

Ysanne & Alice : Oui, oui !

Superstar : Mon tailleur a-t-il bien confectionné ma robe selon le modèle Dior que je souhaitais ?

Ysanne. : Oui, madame, votre nouvelle robe, qui d'ailleurs s'harmonise à merveille avec vos chaussures Chanel, est arrivée !

Superstar. Est-elle bien sertie de diamants ?

Alice. Tout à fait ! Il vous en coûtera 200 000 euros !

Superstar. Seulement deux cent milles euros ?

Alice. Effectivement, grâce à notre grand sens de la négociation nous avons réussi à obtenir une réduction.

Superstar. Bravo, je vous permets d’emprunter un bijou d’une de mes boîtes.

Ysanne. Merci madame, mais ce n’est pas la peine. Nous faisons de notre mieux !

Alice. C’est le minimum !

Superstar. Je suis un peu fatiguée… Je veux bien me reposer. Montrez-moi ma chambre.

Alice. Oui, évidement… mais…

Superstar. Mais ? Qu’est-ce que ça veut dire votre « mais » ?

Ysanne. Effectivement, la chambre est bien réservée mais…

Superstar. Encore un « mais » ? C’est beaucoup de « mais » pour une si petite journée…

Alice. On n’a pas encore trouvé la directrice pour prendre les clés de votre magnifique chambre luxe…

Superstar. Mais qu’est-ce que vous attendez ? Allez-y, faites quelque chose… Trouvez la directrice… Bougez vos fesses !

Ysanne. Oui, oui… nous sommes déjà parties…

Alice et Ysanne sortent.

Scène IX

Superstar. Comme elles sont bêtes ! (Après une pause au garde du corps) Dites, pourquoi vous êtes toujours habillé en noir et avec ces lunettes ? C’est votre uniforme ?

Garde du corps. Oui, madame !

Superstar. Et vous la portez tout le temps ?

Garde du corps. Oui, madame !

Superstar. D’accord… Dites, et votre travail vous plaît ?

Garde du corps. Oui, madame !

Superstar. Y a-t-il beaucoup de dangers ?

Garde du corps. Oui, madame !

Superstar. C’est ça ! (Ironique) Vous êtes vraiment bavard ! (Après une petite pause) Comme il fait chaud ici, vous ne trouvez pas ?

Garde du corps. Oui, madame !

Superstar. La star veut bien un verre d’eau ! (Le garde du corps ne réagis pas) Vous entendez ? Je veux bien boire ! (Aucune réaction) Oh, oh… quelqu’un m’écoute… (Aucune réaction du Garde du corps) Apportez-moi un verre d'eau !

Garde du corps. Je suis votre garde du corps et je ne suis point votre serviteur ! Ma responsabilité est votre sécurité…

Superstar. Tout ce que je vous ai dit c’est : « je meurs de soif »… sauvez-moi ! (Aucune réaction du Garde du corps) Mais quel imbécile… je vous dis que je suis en danger… Réagissez !

Garde du corps. Ce n’est pas de ma compétence…

Superstar. Je vous paye…

Garde du corps. Vous me payez pour vous protéger, pas pour vous servir…

Superstar. Si c’est comme ça… Je veux que vous me fassiez une petite danse…

Garde du corps. Quoi ? Jamais, je suis un garde du corps avec une grande réputation…

Superstar. Et si je vous proposais mille euros ?

Garde du corps. Madame, j'ai été l'un des gardes du corps du président des États-Unis lors de sa visite en Europe… et vous pensez qu'après une telle expérience, et avec ma réputation, je vais vous servir ?

Superstar. Dix milles euros...

Garde du corps. Madame, ne perdez pas votre temps pour rien... je suis...

Superstar. Cent milles euros...

Garde du corps. Ah ? Quelle danse voulez-vous ?

Superstar. Tecktonic...

Garde du corps. A votre service, madame ! Si vous doublez la somme je peux même chanter !

Superstar. Il me suffit d’une danse…

Garde du corps. Musique !

Le garde du corps danse.

Superstar. (Après la danse) Bravo ! Vous voyez, la question est toujours « combien » ! Je vais un peu me promener ! Vous me suivez ?

Garde du corps. Pour toujours… Vous savez madame, je chante aussi pas mal du tout… si vous voulez je peux vous chanter un petit quelque chose pour la moitié de la somme…

Superstar. Non, merci… De plus, vous ne dansez pas très bien… je doute que vous chantiez mieux…

Garde du corps. Mais quand même, madame…

Ils partent.

Scène X

La Stagiaire. (A l'inspecteur) Pourriez-vous marcher un peu plus vite, chef ? Oh… Pourquoi ai-je dû tomber sur une commissaire qui manque de motivation ?

Hôtel du Crime

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FAQ:

Q : Quel est le thème principal de la comédie ?

R : La comédie met en scène un groupe hétéroclite de personnages qui se retrouvent tous dans cet hôtel étrange.

Q : Qu'est-ce qui rend l'histoire humoristique ?

R : Les quiproquos, les rebondissements et les interactions comiques ajoutent une dimension humoristique à l'histoire.

Q : Comment évolue l'intrigue de la pièce ?

R : Alors que les différents protagonistes poursuivent leurs objectifs individuels, leurs destins se croisent dans une série de situations imprévues.

Q : Quels traits de caractère sont mis à l'épreuve chez les personnages ?

R : Leur débrouillardise et leur ingéniosité sont mis à l'épreuve alors qu'ils naviguent à travers les situations imprévues.#